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Passionné d'aventures en montagne depuis mon plus jeune âge, je vous propose de découvrir ce site internet dédié à mes périples en altitude. Vous y trouverez les récits, photos, et vidéos de toutes les ascensions que j'ai réalisées à ce jour dans le monde entier.

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KILIMANDJARO (5895 m) - Voie Machame
Octobre 2016 - Grand Rift, Tanzanie
Jours 1 et 2 : De Paris à Arusha
Récit de l'expédition
Galerie photos

Le Kilimandjaro est une montagne située dans le nord-est de la Tanzanie et composée de trois volcans éteints : le Shira, le Mawenzi, et le Kibo dont le pic Uhuru à 5895 mètres constitue le point culminant du continent africain. Une altitude qui fait entrer la montagne dans la prestigieuse liste des "Seven Summits" et qui lui vaut donc une très forte fréquentation. La montagne émerge de manière solitaire de la savane qui l'entoure. Sommet emblématique, le Kilimandjaro est également connu pour sa calotte glaciaire sommitale en phase de retrait accéléré depuis le début du 20ème siècle et qui devrait malheureusement disparaître totalement d'ici quelques années.

L'ascension est prisée par de nombreux randonneurs puisque 20 000 personnes environ tentent l'ascension chaque année. La meilleure période est de juillet à octobre, ou en janvier et février, afin d'éviter les saisons des pluies. La règlementation du parc impose de suivre les sentiers de randonnées, de respecter les moyens à mettre en œuvre pour faire l'ascension (guides, porteurs…) et le paiement de droits d'entrée.

Il faut compter une semaine pour parvenir au sommet et en redescendre. Il existe sept voies d'ascension : Rongai, Marangu, Mweka, Umbwe, Machame, Lemosho, et Shira.

Arrivé très tôt à l'aéroport d'Orly je retrouve Christelle, une amie montpelliéraine de longue date et une montagnarde passionnée avec qui j'ai déjà réalisé quelques randonnées sur les reliefs pyrénéens. Après de chaleureuses retrouvailles nous embarquons pour Londres, le temps d'une courte escale, puis c'est le long vol jusqu'à Nairobi, la capitale du Kenya. Il est 20h lorsque nous sortons de l'appareil et nous passons la nuit sur la banquette d'un restaurant.
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Préparation à Arusha, en Tanzanie
Le lendemain matin, lassés par douze heures d'attente, nous ne manquons pas d'attraper le bus qui part en direction de la Tanzanie. Le véhicule au confort sommaire sort des faubourgs de Nairobi puis traverse de longues étendues de savane. Nous scrutons le paysage qui défile sous nos yeux. Les animaux restent invisibles mais au pied des acacias parasol nous pouvons observer des fourmilières géantes, hautes de plusieurs mètres !

Après une halte dans une échoppe nous atteignons la frontière à Namanga, une ville située à cheval sur le Kenya et la Tanzanie. Les formalités ne sont jamais agréables. Nous y passons une bonne heure, ne serait-ce que pour l'obtention du visa et le contrôle des vaccins, celui contre la fièvre jaune étant obligatoire.

Ceci fait nous reprenons la route et nous entrons en Tanzanie. Le bus traverse les steppes sous le regard curieux des bergers du peule Masaï qui gardent leurs troupeaux. Durant le trajet nous scrutons sans cesse l'horizon. C'est à celui qui verra en premier le Kili ! Mais notre objectif reste étonnamment invisible... Nous pouvons néanmoins contempler une autre belle montagne : le Mont Meru qui, du haut de ses 4565 mètres, domine directement la grande cité d'Arusha. Une ville immense peuplée de 500 000 habitants, que nous rejoignons enfin après un trajet total de 6 heures.
Une fois sur place nous cherchons à gagner notre hôtel au plus vite. Pour profiter d'un repos bien mérité, et pour échapper aux hordes de vendeurs à la sauvette qui viennent nous alpaguer avec insistance. Nous nous engouffrons dans un taxi et rejoignons l'hôtel Mvuli situé au nord de la ville. Nous sommes très bien accueillis dans ce bel établissement sécurisé, où nous passons une nuit réparatrice.
Jour 3 : Montée au camp Machame (2950 m)
A 8h30 un véhicule pénètre dans l'enceinte de l'hôtel. Voilà nos guides ! Honest et Samson travaillent pour l'agence Bobby Tours. Ce sont eux qui vont nous emmener vers le sommet du Kilimandjaro. Nous faisons un passage par le siège de l'agence afin de payer le "boss", confortablement assis dans son luxueux bureau. Nous comprenons vite qu'il récolte les fruits du travail laborieux de tous ses employés, guides et porteurs.

Nous montons dans un mini-bus et prenons la direction de Moshi, une ville voisine. Au fil de la route nous récupérons nos 5 porteurs. Pour cette expédition nous serons donc une équipe de 9 personnes : 2 guides, 5 porteurs (dont un cuisinier et un serveur), Christelle et moi ! Nous voilà bien entourés ! Nous nous arrêtons dans une supérette pour effectuer les dernières emplettes puis nous rejoignons la porte Machame à 1700 mètres d'altitude, véritable point de départ de notre aventure.
Montée dans la jungle vers le camp Machame
L'endroit est en perpétuelle effervescence. Pendant que nous savourons notre déjeuner les porteurs préparent leurs paquetages en prenant bien soin de se répartir équitablement les charges. En théorie ils ne doivent pas porter plus de 20kg, mais il suffit de voir le volume des sacs pour comprendre que la réalité est toute autre.

Ici il faut s'acquitter des droits d'entrée du parc national du Kilimandjaro. Le montant est élevé, mais si ces fonds servent à préserver la faune et la flore du site, alors c'est tant mieux. Détournement et corruption font partie du quotidien en Afrique, alors on se pose forcément la question... Nous signons le registre du parc et nous nous lançons enfin sur le sentier. Une douce euphorie s'empare de nous !

La large piste laisse vite place à un joli sentier qui serpente au travers de la forêt humide. Des cris de singe résonnent dans la jungle, les lianes bougent, mais impossible d'observer ces animaux dans une végétation si dense. Nous nous élevons en douceur, au rythme "pole pole" imposé par nos guides. Nous faisons leur connaissance chemin faisant puisqu'ils sont anglophones. Nous faisons plusieurs pauses et c'est finalement à la nuit tombée que nous atteignons le camp Machame situé à 2950 mètres d'altitude.
Jour 4 : Montée au camp Shira Cave (3750 m)
Posée devant notre tente, une bassine d’eau chaude sert pour la toilette du matin. Nous prenons le petit déjeuner dans l'abside qui nous est réservée, à l'arrière de la tente mess de l'équipe. Puis nous plions nos affaires et nous nous mettons en marche. Le décor a évolué : nous avançons désormais dans un maquis de bruyères décorées de lichens. Peu à peu la végétation se raréfie. Le brouillard s'en mêle, ce qui crée une ambiance mystique dans cette montée qui est, il faut bien l'avouer, un peu monotone. Il y a un monde fou sur l'itinéraire, nous avançons en une longue file ininterrompue de guides, porteurs et clients. Le tracé emprunte une dorsale volcanique et rejoint un rognon rocheux. L'occasion de faire une pause et de tenter d'apprivoiser les corbeaux à la nuque blanche, si nombreux sur cette montagne.

Une traversée à flanc et une légère descente nous mènent au second bivouac, le camp Shira Cave situé à 3750 mètres. Nos porteurs ont déjà tout installé, à l'abri d'un rocher. Pour les clients que nous sommes c'est tout confort : nous n'avons plus qu'à nous glisser dans notre tente pour une bonne sieste. Je ne suis pas habitué à un tel luxe et parfois j'éprouve une certaine gêne à l'égard de nos porteurs, qui sont constamment à nos petits soins. Mais après tout, c'est leur travail. En fin d'après-midi Honest nous propose une promenade sur les coulées de lave qui dominent le camp. Le Kili s'y dévoile sous un angle inhabituel, puis il s'embrase au coucher du soleil.
Progression désertique vers Lava Tower
Jour 5 : Acclimatation vers le camp Barranco (3900 m)
Samson, un de nos guides, s'est réveillé avec une vive douleur au thorax. Il est plus prudent pour lui de redescendre vite vers Moshi où se trouve un hôpital. Nous lui souhaitons bon rétablissement puis il prend congé.

Au programme de cette troisième journée : une longue mais douce montée poussiéreuse jusqu'à Lava Tower, un bec rocheux situé à 4500 mètres d'altitude. C'est un passage caractéristique, très bénéfique pour parfaire notre acclimatation. Nous y faisons une pause à l'abri du vent, pour nous restaurer tout en observant les parois du versant sud du Kilimandjaro et les quelques glaciers qui s'y accrochent encore. Aucun de nous ne souffre de l'altitude, ce qui est bon signe pour la suite de notre aventure !

Nous descendons ensuite dans un magnifique vallon décoré de lobelias et de seneçons, des plantes endémiques, pour rejoindre l'immense camp Barranco. Il y a des centaines de tentes, car c'est ici que se rejoignent plusieurs voies d'ascension : Machame, Lemosho, Umbwe...
Nous nous installons au beau milieu du campement. Le décor est extraordinaire. Les nuages dansent sur les flancs du volcan. En soirée nous restons un long moment à contempler l'éclairage pourpre du soleil qui enflamme la montagne au-dessus de nos têtes. Vision fantastique de ce Kilimandjaro qui s'embrase. Dans la plaine nous apercevons les lumières de Moshi. La civilisation scintille, mais elle ne nous manque pas.
Jour 6 : Montée au camp Barafu (4600 m)
Dès le matin nous attaquons, entourés de hordes de porteurs, la muraille qui nous toise : le "Baranco wall", qu'on surnomme aussi "Breakfast wall" parce que certains trekkers y laissent leur petit déjeuner pas encore digéré ! Une pente redressée sur 300 mètres environ, entièrement à l'ombre, comportant quelques pas d'escalade ludiques. L'inexpérience de certains clients, pas habitués à poser les mains, crée un énorme bouchon sur l'itinéraire. Nous prenons notre mal en patience...

Une fois en haut nous faisons une courte pause sur une plate-forme rocheuse. Nous en profitons pour regarder le ballet des porteurs tanzaniens. Si l’agilité de leur pas ne laisse personne indifférent, leur courage suscite l’admiration. Partis chaque matin environ une heure après nous (le temps de plier les tentes, ranger le camp…), ils nous rattrapent en cours de route et nous dépassent chaque fois avec un sourire en signe d’encouragement. Ils sont pourtant lestés d’une vingtaine de kilos en plus, qu’ils portent en équilibre sur leurs épaules ou le sommet de leur tête. Arrivés avant tout le monde au campement ils montent les tentes et préparent le repas. Sur les pentes du Kilimandjaro cela ne fait aucun doute : ce sont eux les héros !

Nous poursuivons notre chemin, enchaînant montées et descentes sur les flancs sculptés du Kili. Dépassant le dernier point de ravitaillement en eau, nous atteignons par un raidillon le camp Karanga à l'heure du déjeuner. Certains passent la nuit ici. En ce qui nous concerne nous prolongeons notre effort par une montée régulière et sèche jusqu'au dernier camp à flanc de montagne, Barafu, à environ 4600 mètres d'altitude.

L'heure est au repos. Il faut économiser nos forces en vue de la grande épreuve nocturne à venir. Après une sieste nous nous baladons aux alentours du camp en nous délectant du paysage. A l'est une large dépression nous sépare du Mawenzi, un des trois sommets du Kilimandjaro. Ses arêtes dentelées s'élèvent jusqu'à 5149 mètres, ce qui en fait l'un des plus hauts sommets africains. Bien malin celui qui trouvera un itinéraire digne de ce nom pour vaincre cette forteresse. Cela doit finir par passer, mais la qualité du rocher peut à elle seule faire fuir les plus téméraires !

Nous dînons à 18h en faisant un ultime briefing avec Honest. Le repas est délicieux, encore une fois, vu les conditions dans lesquelles il a été préparé. Puis nous filons illico nous coucher car la nuit promet d'être courte.
Jour 7 : Ascension du Kilimandjaro (5895 m)
A mesure que nous gagnons de l'altitude il fait de plus en plus froid. Le vent est violent et nous ne progressons pas assez vite pour nous réchauffer... Un rythme d'escargot auquel nous nous plions par respect pour notre guide, même si nous aimerions accélérer la cadence pour réchauffer nos corps congelés.

Au-dessus de 5000 mètres notre rythme ralentit. L'altitude se fait sentir. Le souffle est court et nos bâtons deviennent un soutien crucial pour progresser. Chacun puise son énergie où il peut. Honest, fort de ses dizaines d'ascensions réussies, sait comment gérer son effort. Pour nous c'est plus compliqué... Les pauses sont brèves car nous gelons sur place. Le froid s'intensifie encore. Christelle est frigorifiée. Quelques mots d'encouragements s'échangent contre son hochement de tête. C'est de plus en plus dur, mais comme souvent, la perspective d'atteindre un sommet si mythique nous donne des ressources insoupçonnées.

Nous débouchons enfin sur le cratère, à Stella Point. Le moral remonte en flèche car nous savons que c'est quasiment gagné. De plus, le liseret rouge qui s'étire à l'horizon nous indique que dans quelques minutes les premiers rayons du soleil viendront nous réchauffer. Nous nous souvenons alors de toutes les raisons qui nous ont amenées jusqu'ici, ces raisons qui nous ont poussées à marcher, à avancer au milieu de la nuit. Maintenant que le disque solaire s'élève derrière le Mawenzi, inondant de lumière la savane tanzanienne qui s'étend à nos pieds, nous comprenons pourquoi nous sommes venus.
Les dernières glaces du Kilimandjaro
Nous repartons en direction du sommet en suivant une crête facile. Sur notre gauche apparaît le glacier Rebmann. La vision est irréelle : au milieu de ce décor absolument sec viennent d'apparaître d'immenses icebergs, comme posés en plein désert. Quel tristesse de se dire que dans quelques années ces merveilles auront disparues...

Le sommet principal est en ligne de mire. L'émotion va crescendo à mesure que nous approchons du grand panneau marquant la cime. Nous savourons ces derniers mètres exaltants, pas à pas, jusqu'à la délivrance : nous voilà en haut du Kilimandjaro (5895 m), toit de l'Afrique !
Sur le toit de l'Afrique !
Christelle laisse échapper quelques larmes dans les bras de notre guide. L'émotion est forte pour elle qui pleure la disparition de l'être aimé comme pour moi qui suis en proie à d'étranges émotions, le succès de cette ascension me laissant flotter quelque part entre l'euphorie et l'apaisement. Il y a beaucoup de monde et dans ce joyeux brouhaha nous parvenons à prendre un cliché souvenir devant le célèbre panneau marquant ce point culminant dit Uhuru, ce qui signife "liberté" en langue swahili. Un mot qui prend tout son sens ici, dans le ciel africain.

Nous aurions aimé rester tout là-haut, pour fouler le glacier et explorer le cratère, mais notre guide nous presse. Il est vrai que la journée est très loin d'être terminée, alors ne nous attardons pas. Nous quittons la cime et descendons à toute berzingue, courant comme des enfants dans les pentes de cendre et de gravier. Et pourtant, malgré notre vitesse, le retour au camp Barafu nous semble interminable.

Revenus à notre tente en fin de matinée nous prenons deux heures de repos. Puis, après avoir mangé un morceau, nous plions nos affaires et empruntons la voie Mweka, l'itinéraire classique de descente. Le long du chemin ont été déposés des brancards destinés à transporter les randonneurs souffrant du mal aigu des montagnes. Sur cette montagne il n'y a pas à proprement parler d'organisme de secours, et quand il y a un accident les porteurs doivent improviser.
La descente n'en finit pas, et ce n'est qu'après de longues heures d'effort sur un tracé rocailleux que nous arrivons au camp Mweka, à 3100 mètres d'altitude. Les porteurs ont déjà installé le campement et nous pouvons enfin souffler après cette journée épuisante.
Jour 8 : Descente à la porte Mweka
Nous nous réveillons sous un ciel radieux. L'aventure touche à sa fin et l'ambiance est à l'euphorie chez nos porteurs qui sont à quelques heures de retrouver leurs familles, après de si durs labeurs. Ils nous chantent l'hymne du Kilimandjaro pour célébrer notre ascension réussie. Et c'est donc au rythme entêtant des "Hakuna matata" que nous descendons vers la civilisation, en traversant à nouveau la végétation luxuriante de la forêt humide. Cette fois la faune locale est au rendez-vous : nous pouvons observer les singes bleus, peu farouches dans ce secteur.

Au terminus de la piste nous atteignons la porte Mweka. C'est ici, à 1700 mètres d'altitude, que nous sortons du parc national, mettant un point final à cette belle épopée de 6 jours sur les pentes du Kilimandjaro.

Retour en minibus à Arusha, au milieu des tornades de poussière qui balaient la steppe. Les porteurs nous quittent les uns après les autres. Nous leur offrons de bons pourboires, comme il est de coutume, ainsi qu'un peu de notre équipement afin qu'ils puissent exercer leur travail dans de meilleures conditions.
Singe bleu surpris en plein festin
A l'hôtel notre guide Honest nous délivre nos certificats d'ascension du Kilimandjaro. Nous sirotons ensemble un dernier cocktail, échangeons nos coordonnées, puis nous nous quittons. Nous le reverrons sans doute car il organise des safaris dans les parcs du Serengeti et du Ngorongoro.

Le lendemain soir, sur le trajet de retour vers Nairobi, nous contemplons le soleil qui disparaît derrière l'horizon. La savane s'endort, plus rien ne bouge. Nous ne sentons déjà plus cet ennivrant parfum d'aventure, mais les images du Kilimandjaro resteront longtemps gravées dans nos mémoires.
0h30, le jour J. Impossible de trouver le sommeil avec l'excitation qui nous anime. Notre guide nous sert un thé chaud et nous amène quelques biscuits que nous grignotons à la va-vite. Puis nous enfilons couche après couche notre costume pour le bal glacé et lançons notre assaut final, motivés comme jamais.

Dans l'obscurité nous avalons silencieusement les lacets. Au-dessus de nous s'étire un fil lumineux : ce sont les frontales des randonneurs qui éclairent le chemin vers le cratère. Partis une heure après les autres groupes, nous revenons sur eux puis nous les dépassons. On croise des visages étirés, des yeux hagards. Certains semblent à la dérive, ils titubent, chancellent, se balancent lentement d'un pied sur l'autre sans véritablement avancer.
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